Dominique URBINO

Qu'est-ce que le Black Love ? En quoi est-ce un sujet pertinent aujourd'hui ?

Tout au long de l'émission, nous nous sommes intéressés à l'union des personnes dites noires, à leurs représentations, en littérature, au cinéma, en France, ailleurs, au couple mixte, à la vision du racisme en France, aidés en cela par les ouvrages de Leonora Miano, de Mame Fatou Niang, par l'étude de la sociologue Solène Brun sur le métissage.  Le concept a été tordu et étendu, au-delà des populations diasporiques - et significativement états-uniennes - qui l'on pensé. 

Tandis que le Festival de Cannes déroulait son tapis rouge au meilleur du cinéma mondial, cette réflexion a porté sur la manière dont, au gré des générations, les personnes dites noires se sont saisies de la caméra pour se raconter.
De Sinners de Ryan Coogler aux films Zion de Nelson Foix en passant par le Fanon, de Jean-Claude Barny, nous avons pris la route d'une aventure riche de personnages magnifiquement engagés parce qu'il semble que quelque chose de particulièrement fort et intéressant est en train de se dérouler sous nos yeux.

"Plutôt que de se focaliser sur ce qui nous divise, nous allons rappeler et valoriser tout ce qui nous  rassemble, tout ce qui fonctionne très bien et qui crée du lien. Nous  allons explorer ensemble et en musiques tout ce que l'art permet de rencontre, de fusion et de création entre l'Afrique et la Caraïbe, aujourd'hui.

Femmes modèles et inspirantes. Rôle modèle et courage dans ses choix personnels, professionnels. Femmes inspirantes et réflexion sur les origines. Toutes ces réflexions traversent une émission touchante et légère à la fois.

"En 1965, il est élu maire de Pointe-à-Pitre à 43 ans. Le Docteur Bangou, cardiologue de son état, passionné d’Histoire écrira, dès lors, une longue page de la légende pointoise et de la Guadeloupe. Il crée, en 1991, alors le PPDG, le parti progressiste démocratique guadeloupéen, et en devient le premier président. Maire jusqu'en 2008, il mènera de front la transformation urbaine de la commune. Pour  ma génération, il représente l'un de ses monstres politiques, inscrits dans une histoire politique longue, engagé dans une époque où tout méritait d'être dit sur l'impact de la colonisation, sur l'aliénation née de nos sociétés post-esclavagisées. Henri Bangou a fait sa part et laisser son empreinte dans la terre du Péyi Guadeloupe, de la pierre à l'écrit".

La participation politique des femmes en République démocratique du Congo, le choix d'honorer par une chanson Naomi Campbell, top-modèle cinquantenaire, la situation dans l'Est du pays: est-il, possible, en tant qu’artiste, aujourd'hui, de ne pas s’engager ? Échange avec l'artiste. 

“Les violences sexuelles sont une épidémie mondiale que nous commençons tout juste à traiter” écrit un autre prix Nobel, le Dr Denis Mukwege, dans son livre, La force des femmes. Celui que l'on nomme “L'homme qui répare les femmes”, écrit aussi “Le premier pas, le plus important dans la lutte contre les violences sexuelles, c'est d'en parler (…) Tant qu’un problème est tu, ajoute-t-il, les schémas comportementaux destructeurs à l’oeuvre peuvent se poursuivre.
Briser le silence permet d’éduquer tout le monde. Le corps des femmes reste le réceptacle de conflits dont elles ne sont ni initiatrices, ni décideuses, ni même parties prenantes souvent. Briser le silence autour des violences, multiples, dont les femmes sont victimes ici, là, devant nos yeux, juste à côté de chez nous, à l'autre bout du pays, à l'autre bout du monde, c'est être conscient que ce corps est porteur d'avenir, de devenir. La semaine dernière, le rappeur togolais, Elom20ce, disait ici même: “ la conscience, cela se cultive”. Alors, ici, cultivons-là".