Rencontres/Créations de liens

Rencontre Arménie, SOS Racisme, avril 2024

"Guidé par des historien·ne·s, le rappel que la survie de ce pays situé au carrefour de l’Orient et de l’Occident, de tout temps envahi, disloqué, torturé, dispersé par les empires voisins – grec, parthe, perse, russe, ottoman, turc et soviétique –, est une exception de l’histoire" (...) Entre hypermodernité et archaïsme, crise politique et sursis militaire, il garde sa sève et le sens de la fête sur ce qui lui reste de territoire – 10 % de celui d’avant 1915 – comme sur les cinq continents où s’est implantée sa diaspora (…) En France, quelques 350 000 Arméniens, forment le plus important foyer d’Europe, le deuxième après les États-Unis (...) » Hors-série La Vie – Isabelle Lefrancq

Rencontre Haïti, SOS Racisme, Juin 2024

«Haïti rappelle au monde l’universalité de la douleur. Décloisonner les regards et observer le monde avec une focale commune. Si nous avons des histoires, des cultures différentes, nous avons un socle éthique commun, c’est la République. Cette éthique parle la même langue» (Jean-Marie Théodat).
Lors d’une projection-débat, au restaurant DIASPORÂS, le 1er juin 2024, à partir de 18h, nous sommes interrogés sur l’histoire de ce pays qui, le premier du monde, à force de combats, se libéra du joug de l’esclavage, en vainquant l'un des plus grands stratèges militaires de tous les temps, Napoléon. Aujourd’hui, des siècles plus tard, tandis que les mots ne parviennent plus à dépasser les pensées délétères et rabougries, que des tonnes de chaînes encerclent nos esprits, nos bras, se parler, se rassembler, s’entendre, partager, devient fondamental.
Fort·e·s des analyses de Jean Marie Théodat, écrivain et universitaire, de l’expérience de terrain de Marie Murielle MORNÉ, féministe engagée, nous avons appris sur la situation haïtienne. Vue d’ici. Vue de là-bas.
« Pourquoi la situation Haïtienne n’est-elle pas perçue pour ce qu’elle est, comme un sujet aussi important que les autres conflits qui empreignent aujourd'hui l’actualité ? » questionne l’universitaire.
Aujourd’hui, nous nous interrogeons : comment dépasser la parole, la rencontre et proposer une contribution forte en faveur de Haïti ?

Rencontre Kanaky/Nouvelle-Calédonie, SOS Racisme, octobre 2024

En 2024, SOS Racisme fête ses 40 ans. Tout comme le FLNKS, le front de libération nationale kanak et socialiste. Le pôle solidarité internationale a donc décidé d’ouvrir sa saison de rencontres avec : Boutures de paroles pour ébaucher une autre histoire », le jeudi 24 octobre, à l’Assemblée nationale. Rappeler le passé de la Kanaky/Nouvelle-Calédonie, explorer son présent, loin de tous biais colonial, inscrire le territoire dans sa réalité institutionnelle, géopolitique, penser ensemble les mots pour un autre avenir.
Les intervenants :
M. Emmanuel Tjibaou, député de Kanaky/Nouvelle-Calédonie
M. Dominique SOPO, président de SOS Racisme
Mme Clarisse Da Silva, représentante des Jeunesse Autochtone de Guyane (JAG)
M. Benoît Trépied, anthropologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste du droit kanak et de la Nouvelle-Calédonie
M. Dr. Pierre-Christophe Pantz, chercheur associé en géopolitique au LARJE et enseignant vacataire en géographie

« Une rencontre autour des enjeux de la décolonisation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie. Un grand plaisir pour moi d'avoir été aux côtés d'Emmanuel Tjibaou, député FLNKS et fils de Jean-Marie Tjibaou qui cosigna les accords de Matignon en 1988 » a indiqué le président de SOS Racisme.

Rencontre République démocratique du Congo, SOS Racisme,février 2025

Le député Carlos Bilongo est revenu sur le piège que représente une ethnicisation du conflit, sur ce qu'elle dit de la manière dont sont perçus les états africains.
Depuis plus de 30 ans, les populations de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) mais aussi l'environnement, l'incommensurable biodiversité de ce territoire, sont pris en otage. Avec Néné Bintou, avocate, présidente de la société civile du Sud Kivu, membre du barreau de ce territoire et David Maenda Kithoko, militant écologiste – fondateur de Génération Lumière, elle et ils ont rappelé d'une voix, que les causes profondes de l'agression dont est victime  la RDC sont avant tout économiques.

Comment agir à notre échelle ? 

➡️ Inscrire, par nos interpellations et le maintien de notre attention, la RDC et les tensions qui l'agitent au cœur de l'information. Pour que les causes et l'impact sur les populations, notamment les femmes et les enfants, et l'environnement mondial (Le bassin du Congo représente le second poumon de la planète, après l'Amazonie) ne soient pas oubliés
➡️ En appeler à la responsabilité individuelle dans l'achat des appareils connectés, ces technologies voraces en coltan dont 80% des réserves mondiales se trouvent au Congo et  « Politiser le renoncement ».

Rencontre Territoires dits d'Outre-mer, SOS Racisme, avril 2025

« Nous sommes un lieu où se croisent toutes les problématiques du monde. Je préfère donc ne pas me laisser distraire par la climat ambiant et remettre notre territoire au centre, engager la réflexion à partir de nos histoires ». Avec Kanelle Valton (Guadeloupe), administratrice de l'Association Science po Alumni, responsable de communication, conférencière et sensitivity reader, la cinquième rencontre du pôle Solidarités internationales de SOS Racisme a été animée par Janluk Stanislas (Guadeloupe/Martinique), réalisateur, fondateur à New York de l'initiative Caribbeing, Ayat Hamidoune (Mayotte), autrice du livre Nyongo, la face cachée de Mayotte, Chantal Spitz (Tahiti), autrice magnifique du livre Nous autres. «  Il est de notre responsabilité, a-t-elle expliqué, de ne pas correspondre aux mythes que l'on a propagé. De notre responsabilité de questionner une histoire qui fait de nous des ombres chinoises ».

Se reconnecter à soi.
Changer de regard.
Changer les regards.
Changer les regards.
De l'extérieur mais aussi et peut-être surtout de l'intérieur.
Élargir les perspectives.

Idéal féminin - Éphémère #2 - Hommage à Antoinette Duclaire, Juin 2023

"Tout son parcours et son environnement ne faisaient que l’inciter à participer. Elle avait une flamme qui brûlait en elle, la poussant à être toujours active (...) Elle faisait partie d’un mouvement politique. En tant que journaliste aussi, elle animait une émission, prenait publiquement la parole pour de revendications de toutes sortes. Elle était membre d’un regroupement de journalistes #femmes et coordonnatrice d’un journal en ligne avec son ami Diego qui est parti avec elle, cette nuit-là. Elle était impliquée dans sa communauté d’origine, à Chantal et aux Cayes, dans le sud (...). Netty avait une forte présence sociale, elle faisait en sorte d’être partout où les revendications étaient de mise. On la voyait aux premiers rangs des manifestations de revendications politiques..." Ces mots sont ceux de Marie Muriel Morné, son amie de longue date, celle qui nous a transmis ses photos, partagé avec nous ses souvenirs (l'article est en libre accès sur le site OsezCAPITAINEs.)
Antoinette Duclaire, sociologue, journaliste, militante, féministe, haïtienne, aurait eu 36 ans, cette année. Elle a été assassinée dans sa voiture, dans la nuit du 29 au 30 juin 2021. Le crime n’a, jusqu’ici, pas été élucidé. Sa phrase fétiche était : « je vis pour l’amour et la liberté ».

Éphémère #1, décembre 2022

Plus qu'un magazine numérique , Osez, CAPITAINES est un espace de rencontres, de valorisation, d'échanges, d'inspiration.
Crée en juillet 2020, il constitue l'aboutissement d'un long processus personnel et professionnel, jonché de questionnements, de peurs, de limitations.

Osez, CAPITAINEs. existe pour que d'autres les dépassent.
Le magazine propose une expérience d'information basée sur la valorisation des femmes, l'échange, le réseau, l'art, la photographie singulièrement, la littérature, l'élégance.

Pour se rencontrer vraiment, échanger, il convient de sortir du cadre froid du numérique.

Les Éphémères sont le pendant, dans la vraie vie, du propos défendu par OsezCAPITAINEs, au-travers ces portraits de femmes.